La concurrence est plus que rude, et les crus français ont bien du mal à s’imposer à l’international. Qu’en disent les experts, et quelle solution utiliser pour changer le cours des choses ?
Depuis quelques temps déjà, force est de remarquer que la production française de vin a bien du mal à s’imposer. En effet, les vins français continuent de perdre d’énormes parts de marché, dans de nombreux pays. Qu’il s’agisse du Royaume-Uni ou de la Chine, les chiffres sont assez alarmants. En volume ou en valeur, les vins français commencent sérieusement à s’essouffler. Sur le plan des statistiques, 12 points de parts de marché ont été perdu sur une période d’une quinzaine d’années au Royaume-Uni, par l’Hexagone.
Cette tendance tend à se généraliser, ce qui ne présage rien de bon malgré le fait que l’année 2015 s’annonce comme une bonne production viticole.
Le malheur des uns, fait le bonheur des autres
C’est dans ces circonstances, que ce dicton trouve tout son fondement. En effet, cette situation assez délicate que connaissent les vins français, profite assez bien à l’Italie et l’Australie. En effet, leurss volumes importés connaissent d’importantes hausses depuis 2009, et ce ne sont pas les seuls à tirer parti de cette situation. L’Espagne ne compte pas laisser passer une pareille occasion, et fait progresser ses ventes de vins en bouteilles du coté du Royaume-Uni.
La France garde quand même toute sa dignité sur le plan des valeurs exportées, avec une part de marché de plus d’un milliard d’euros, soit près de 33%. Toutefois, rien n’est pour autant gagné pour elle, car l’Espagne, la Nouvelle-Zélande et l’Italie comptent bien lui constituer de sérieux obstacles. On observe beaucoup plus cette baisse de régime, dans le secteur des vins mousseux. En effet, le champagne a perdu une dizaine de parts de marché depuis 2009, à la faveur du prosecco italien qui gagne du terrain.
Le champagne en situation délicate
Chez le sixième importateur mondial de vin (la Chine), les volumes des crus français sont en baisse de popularité depuis déjà 2013 avec une chute de 2 points en 2014. En somme, la France ne détient que 34% des parts de marché, soit à peu près 1,3 Mhl. Les autres pays producteurs comme l’Espagne et le Chili redoublent d’ardeur en matière de concurrence, et ne comptent rien laisser au hasard pour devenir leader de la filière. Selon de récentes statistiques, les volumes de crus en provenance du Chili et l’Australie, sont en hausse croissante comparés à ceux de la France.
Un autre fait qui explique la baisse des parts de marché des crus français, est la politique chinoise anti-corruption. En effet, elle a une forte incidence depuis la fin de l’année 2012, sur les vins et autres produits haut de gamme. Si on en croit les experts, ces chiffres pourront être en nette amélioration en 2015. Il est donc tout à fait possible, que les crus français voient leurs prix augmenter par rapport à ceux de 2014. Le bilan devient moins terne en Allemagne et aux Etats-Unis, où les crus français sont en hausse dans les parts de marché. Il y a donc de l’espoir.
En définitive, il faut retenir que même si les vins français ont quelques difficultés à s’imposer à l’extérieur, les tendances annoncent de grandes améliorations pour les années à venir. Peut être qu’avec un peu de patience, on pourra les voir retrouver leur gloire d’antan.