Auto-entrepreneur : quels crédits pour booster ses activités ?

Dans l’optique de réduire le taux de chômage en France, le législateur a institué le régime de l’auto-entrepreneur depuis le 1er janvier 2009. L’objectif étant de promouvoir la création des entreprises individuelles à travers des démarches administratives et une fiscalité simplifiées. Pour accompagner cette initiative publique, les institutions financières ont prévu une variété de crédits. Les travailleurs indépendants doivent justement s’en informer avant de se lancer dans leurs activités professionnelles.

Crédits micro-entreprises : pourquoi faire ?

Les indépendants sont bien souvent à la recherche de crédit auto-entrepreneur. Cette démarche est motivée par diverses raisons. D’abord, ils peuvent solliciter des financements supplémentaires pour se formaliser et démarrer leurs activités dans les meilleures conditions. Ensuite, une entreprise individuelle en activité peut également avoir besoin d’une telle trésorerie, dans le cadre du lancement d’un nouveau produit ou service. Enfin, certains projets professionnels tels que l’acquisition d’une voiture de transport de matériels peuvent s’avérer onéreux. Par conséquent, le micro-entrepreneur peut envisager cette possibilité afin de concrétiser ses ambitions. Mais il faut préciser que l’accès à ces crédits n’est pas automatique pour ce type de professionnels.

Crédit auto-entrepreneur : la réticence des banques

Contrairement aux autres catégories d’entrepreneurs, les travailleurs indépendants non-salariés peinent à se faire financer leurs projets. Cette appréhension des institutions bancaires s’explique par les garanties peu convaincantes qu’offrent les micro-entrepreneurs. En effet, ces derniers bénéficient de revenus très variables, ce qui présage d’une insolvabilité du demandeur. Par ailleurs, l’expérience a prouvé que les micro-entreprises ne sont généralement pas pérennes. Ce critère les rend donc moins fiables aux yeux des prêteurs.

Cependant, malgré cette méfiance affichée par les banques, il est possible d’obtenir un crédit en tant qu’auto-entrepreneur, à condition de savoir bien s’y prendre. Le cas échéant, il faudra opter pour un financement adapté à son profil. Voici ceux les plus sollicités par les micro-entreprises.

Les prêts professionnels

Si vous envisagez un projet à forte valeur ajoutée, devant permettre de développer votre entreprise individuelle, pensez à obtenir un prêt professionnel. Comme son nom l’indique, cet apport financier est exclusivement affecté à la réalisation de l’activité présentée à l’organisme prêteur. Son plus gros avantage est qu’il vous permet de décrocher une somme d’argent conséquente, en peu de temps. En plus, ce type de financement est accompagné d’un taux d’intérêt bas. Il est aussi disponible pour toutes sortes d’activités professionnelles, pourvu qu’elles soient pertinentes. Mais pour en bénéficier, le requérant doit élaborer un bon business plan et savoir le défendre devant son conseiller bancaire.

Les prêts personnels

Les auto-entrepreneurs ont également la possibilité de décrocher un crédit personnel. Il est très apprécié des professionnels, car ne nécessitant pas la présentation d’un projet. De ce fait, la banque vous laisse gérer les fonds à votre guise. Vous pouvez donc les utiliser pour le fonctionnement de votre entreprise ou pour des investissements personnels. Néanmoins, l’octroi de ce prêt dépend en grande partie de la santé financière de votre micro-entreprise. Par ailleurs, les taux d’intérêt sont plus élevés dans ce cas.

Les microcrédits personnels

Les travailleurs indépendants exclus des prêts bancaires classiques peuvent envisager les microcrédits personnels. Ils servent essentiellement à financer la mobilité professionnelle ou l’emploi du demandeur. Son montant est compris entre 300 € et 8000 €. S’il est obtenu dans le cadre de la création d’une entreprise, son remboursement peut durer jusqu’à 5 ans. Toutefois, le micro-entrepreneur doit transiter nécessairement par des organismes intermédiaires avant de se voir affecter cette trésorerie. Il s’agit entre autres des associations de solidarité, des crédits municipaux et des centres locaux d’action sociale.

Les aides financières publiques

L’État accompagne également les micro-entreprises dans leurs efforts de développement. Dans ce cadre, de nombreuses aides financières ont été mises en place. Ainsi, vous pouvez prétendre aux subventions nationales que sont : l’Acre, l’Arce et l’Are. Les aides régionales et européennes sont aussi disponibles.